Domaine Gramenon

Domaine Gramenon

C'est en 1978 que Michèle Aubéry et son mari Philippe Laurent achètent une grande bâtisse rattachée à une douzaine de vieilles vignes sur la commune de Montbrison.

Philippe décède tragiquement en 1999. Michèle courageusement choisit de continuer l'aventure seule. Puis, elle décide de vinifier le plus naturellement possible, sans aucun intrant. Elle maîtrise parfaitement cette vision de la vinification, car très vite, ses vins sont une réussite et ils deviennent très vite prisés. Puis, au fil des années, le domaine s'agrandit avec le rachat de plusieurs parcelles sur le secteur de Vinsobres, puis sur Valréas.

En 2007, l'un de ses fils, Maxime-François, vient épaule Michèle, sur ce domaine qui compte environ 25 hectares. Les vins du Domaine Gramenon ont la particularité d'être de haute maturité, mais leur richesse et leur générosité ne sont jamais dans l'excès. Cet équilibre et cette pureté de jus étaient certainement liés, en partie, à la culture de la vigne travaillée de façon naturelle depuis plus de 30 ans. De manière traditionnelle, les vignes sont chaussées à l'automne et déchaussées au printemps. Puis, le sol est entretenu mécaniquement au printemps et en été. Quand l'herbe est plus vigoureuse, ils complètent par un binage manuel, en fonction de certaines parcelles.

Depuis plusieurs années, l'ensemble du domaine est certifié en Agriculture Biologique et aussi en Biodynamie (Demeter). Pour cela, on apporte régulièrement des préparations biodynamiques traditionnelles comme le compost de bouse de Maria Thum, de silice de corne selon les saisons, et en complément des pulvérisations à base de plantes (prêle, ortie, achillée et pissenlit).

Les vendanges se font uniquement à la main avec le souci de récolter des raisins mûrs et sains. Après ce tri effectué sur chaque parcelle, la vendange est encuvée par parcellaire afin de préserver l'identité de chaque terroir.

Les fermentations se font de manière naturelle, spontanée et sans ajout de SO2, et surtout par le travail des levures indigènes. Le vigneron peut éventuellement sulfité les jus après malo en fonction de certains millésimes.

En fonction des cuvées, les élevages se font en cuve béton, soit pour garder la fraicheur du fruit, soit sur des cuvées plus concentrées pour lesquelles on veut affiner les vins en privilégiant l'élevage en fûts de plusieurs vins.

Je vous propose de découvrir La Sagesse 2020, un Côtes du Rhône, issue de vielles vignes. Ce Grenache Noir se caractérise par un fruité intense, aux notes de cerise noir, de thym et d'épices douces. Ce vin rouge biologique et biodynamique se déguste avec des viandes blanches.

Je vous souhaite une belle dégustation.

Damien